Projet d’amélioration de la productivité et valorisation du sésame au Niger
La culture du sésame est localisée dans presque toutes les régions du pays, mais elle est plus importante dans la bande sud agricole où les principales cultures sont : le mil, le riz, le sorgho, le maïs, le coton, l’arachide et le souchet.
Le projet d’amélioration de la productivité et valorisation du sésame au Niger est un projet financé par le PPAAO-Niger et mis en œuvre par l’Université Dandicko Dankoulodo de Maradi avec comme coordonnateur, le Dr. Boureïma Seyni. Le projet a commencé ses activités en Juin 2015 pour une durée de 17 mois. Il a été entièrement financé dans le cadre du fonds compétitif du PPAAO géré par le CNRA pour un montant de 66 795 000 FCFA.
Pour la filière sésame au Niger, les acteurs ont insisté sur trois contraintes majeures que sont : le problème de la qualité des semences et de variétés adaptées, la non disponibilité d’un disque de semis adapté au calibre des graines de sésame et le faible taux d’extraction de l’huile. Et c’est à cause de l’absence de solutions mises à leur disposition jusqu’ici que les producteurs ne peuvent profiter de la valeur ajoutée de leur production.
Les rendements grains et en huile de sésame observés en milieu paysan sont très faibles (400 kg/ha , rendement d’extraction de l’huile 25 %). Ceci est dû aux pratiques paysannes (non maîtrise des itinéraires techniques, manque de presse à huile performante) et à la pression des ennemis de la culture.
C’est pour apporter des solutions à ces contraintes qu’un essai de multiplication de semences de huit (8) variétés de sésame améliorées a été mis en place à la station de CERRA/INRAN de Maradi en vue de disposer de quantités suffisantes de semences pour la campagne hivernale 2015. Des parcelles de démonstration sur les itinéraires techniques du sésame sont organisées en »essais mères » conduits dans des dispositifs en blocs complets randomisés avec dix variétés de sésame (8 améliorées et 2 variétés locales) dans 5 répétitions correspondant à 50 unités expérimentales au niveau de chacun des 6 sites d’intervention du projet à savoir Maïguizaoua, Dadin Sarki, Gounaka et Hawandawaki (Région de Maradi); Matamèye et Bandé (Région de Zinder).
Chaque bloc est sous la responsabilité d’un producteur pilote et au niveau de chaque site, les 5 producteurs pilotes travaillent sous la supervision d’un étudiant stagiaire déjà formé sur les itinéraires techniques de production de sésame. Chaque producteur pilote a fait non seulement le suivi général du dispositif mais aussi particulièrement le suivi d’un bloc. Ces »essais mères » ont été conduits sur deux campagnes consécutives.
Pour les acquis du projet, on peut noter que :
Quatre-vingt une (81) variétés dont 54 d’entre elles ont été caractérisées dans les champs de démonstration et 8 variétés améliorées transférées aux producteurs de sésame.
Cinquante (50) producteurs/productrices pilotes et 10 encadreurs ont été formés aux techniques culturales du sésame en se focalisant sur le choix du type de sol, la date de semis, la densité et la profondeur de semis, la fertilisation du sol, le contrôle des mauvaises herbes et des ennemis de cultures, l’appréciation de la maturité physiologique et le stockage.
Plus de 300 acteurs de la filière sésame ont été formés ; des Unions de Transformatrices de sésame ont été dotées de presses à huile motorisées. Des transformatrices ont été formées sur les conditions d’hygiène en matière de transformation agroalimentaire.
Sur le plan de la valorisation des acquis du projet, 7 mémoires de licence en agronomie générale ont été soutenus, 2 mémoires de Master II en Phytotechnie et en Biodiversité et gestion de l’Environnement ont été produits. En outre, un article intitulé Seed yield stability and analysis of genotype x environment interaction of sesame genotypes in central south of niger a été soumis pour publication dans la revue Journal of Animal and Plant Sciences.
Source : PPAAO Niger