La liste des pesticides autorisés par le CSP (Comité Sahélien des Pesticides) contient les produits homologués dans 13 pays membres du CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel). Il s’agit ici des pesticides qui sont autorisés d’utilisation dans les différents pays du CILSS.
La liste comprend 438 produits phytopharmaceutiques (pesticides utilisés dans l’agriculture) et biocides (pesticides utilisés en hygiène publique) soit une augmentation d’environ 3% par rapport à celle de mai 2017. Ces produits sont autorisés dans la lutte contre les ennemis des cultures maraîchères (tomate, chou, oignon, …), pluviales (dont les céréales) et fruitières (manguier) dans la zone CILSS. En outre, certains pesticides sont utilisés contre les ravageurs des denrées stockées et pour le traitement des semences.
Il faut noter que la liste contient aussi des produits destinés à combattre les vecteurs des maladies (moustiques) dans le domaine vétérinaire et en hygiène publique (usage domestique). Les pesticides appartenant à cette dernière catégorie sont aussi appelés « biocides ».
Les pays concernés par cette homologation sont : Niger, Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, mali, Mauritanie, Sénégal, Tchad et Togo.
Les différentes catégories des pesticides homologués
On distingue selon leur activité 9 catégories de pesticides. Il s’agit des :
- insecticides pour combattre les insectes ;
- acaricides destinés à lutter contre les acariens ;
- herbicides pour détruire les mauvaises herbes ;
- fongicides contre les champignons phytopathogènes ;
- nématicides pour combattre les nématodes ;
- bactéricide contre les bactéries phytopathogènes ;
- rodonticides pour combattre les rongeurs ;
- régulateurs de croissance qui sont des substances qui agissent sur les mécanismes physiologiques de la plante ;
- répulsifs ou produits qui repoussent le nuisible loin de la plante ou de l’animal.
Quelques remarques concernant la liste des pesticides homologués
Pour une meilleure gestion des ennemis des cultures, il est important que les informations basiques susceptibles d’aider les producteurs, à non seulement combattre efficacement les nuisibles mais aussi préserver la santé de l’homme et l’environnement, soient accessibles. A titre d’exemple, les renseignements sur la dose recommandée par type de culture devraient être disponibles pour chaque formulation de pesticide (ou pour chaque matière active).
Cette idée nous semble fondamentale, au vu des risques inhérents des pesticides sur les consommateurs par non respect de la dose qui provoque des LMR (Limite Maximale de Résidus) au-dessus de la normale. A cela s’ajoute la problématique de la gestion de la résistance vis-à-vis des matières actives contenues dans les pesticides.
Exemple : Si pour des cultures comme l’oignon où c’est le bulbe (se trouvant dans le sol) qui est consommé, il n’en est pas le cas pour la tomate ou le chou où ce sont les parties directement en contact avec le pesticide (fruits, feuilles) qui sont consommées. Pour cela, les informations sur la dose des pesticides doivent être traitées au cas par cas, c’est-à-dire selon le type de culture ou de la partie qui est consommée par l’homme.
La LMR est le seuil règlementaire de concentration de résidus de pesticides au-delà duquel la commercialisation d’un produit destiné pour l’alimentation (humaine ou animale) n’est plus autorisées.