Le plan de soutien aux populations vulnérables est l’outil de planification et de programmation pour toutes les interventions en matière de prévention et de gestion des crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales au Niger au cours de l’année 2018.
Le plan de soutien aux populations vulnérables du Niger est l’outil principal du Gouvernement nigérien pour la planification et la programmation des interventions en réponse aux besoins des populations dans les domaines de la sécurité alimentaire, la nutrition, et le pastoralisme. C’est le document cadre que le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA) et ses partenaires utilisent, selon une démarche participative et inclusive, pour répondre aux besoins des populations vulnérables.
La campagne agricole 2017
La campagne agricole d’hivernage 2017 a été caractérisée par une pluviométrie déficitaire avec des longues périodes sèches dans plusieurs localités du pays. Ce phénomène a occasionné des retards de croissance des cultures ainsi que des baisses de rendements. La production céréalière 2017 est estimée à 5 853°010 tonnes. Concernant le bilan céréalier brut, il est de l’ordre de 28 680 tonnes, bien en dessous de celui de 2016.
Les zones classées vulnérables et un important déficit fourrager
Environ 162 zones regroupant 3 668 villages, campements et tribus ont été classées extrêmement et moyennement vulnérables. Parmi elles, 82 sont classées dans une situation d’extrême vulnérabilité. Le bilan fourrager fait ressortir un déficit fourrager global de l’ordre de 10 940 993 TMS nécessitant cette année encore une intervention importante dans ce domaine.
Les perspectives pour l’année 2018 plutôt inquiétantes
L’année 2018 sera marquée par des hausses anormales des prix des céréales sur les marchés à partir de février. Ces hausses devraient nécessiter la mobilisation d’importants moyens pouvant permettre de juguler les impacts de celles-ci sur les ménages pauvres.
En outre, la situation sécuritaire dans l’est du pays dans la région de Diffa (à cause de Boko Haram) mais également dans les zones nord de Tahoua et Tillabéri est aussi préoccupante. Cela doit faire l’objet d’un suivi particulier en plus de la situation nutritionnelle de plus de 890 000 enfants de moins de 5 ans.
Des millions de personnes en insécurité alimentaire en 2018
Ce sont au total 2 258 495 personnes en insécurité alimentaire sévère et modérée hors période de soudure et 3 665 797 personnes pendant la période de soudure qui devraient être soutenues à des interventions d’urgence ou de résilience. Par ailleurs, 163 540 personnes réfugiées (du Nigeria et du Mali) et retournées seront également prises en compte en plus d’une assistance potentielle aux chocs probables pour plus de 265 000 personnes victimes des inondations, de déplacements forcés et de la migration.