Le secteur semencier nigérien se trouve confronté à de nombreux problèmes qui sont entre autres le défi de la préservation de nos ressources phytogénétiques, la qualité des semences, la concurrence déloyale étrangère, la sécurisation et la sécurité semencière. A cela s’ajoute la question des textes régionaux et internationaux auxquels notre pays a ratifié.
Pour booster la filière semencière nationale et concrétiser ces engagements, l’Etat a décidé d’une part de se doter, à travers un processus participatif, d’une politique semencière et d’autre part créer un environnement institutionnel en harmonie avec le Règlement C/Reg. 04/05/2008 portant harmonisation des règles régissant le contrôle de qualité, la certification et la commercialisation des semences végétales et plants dans l’espace CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Ambition du gouvernement du Niger
Depuis des décennies, les rendements des cultures sont en baisse continue, engendrant des déficits céréaliers réguliers. A titre d’exemple, une année sur trois est déficitaire. A travers cette politique le Gouvernement :
- ambitionnait de porter à l’horizon 2015, le taux de couverture en semences de qualité de son niveau actuel de 8% des superficies emblavées en 2012 à 30% en 2015 ;
- à travers l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) prévoyait de faire passer la production céréalière nationale de 3 à 5 millions de tonnes à l’horizon 2015.
Comme on est déjà en 2017, la question qu’il faut se poser est de savoir si ces ambitions sont atteintes ?
Les objectifs de la politique semencière nationale
Assurer la sécurité alimentaire par la croissance soutenue de la productivité et de la production des principales cultures vivrières pour le bien-être social des populations nigériennes. L’Etat entend assurer la disponibilité des semences sélectionnées en quantité et qualité, en vue de satisfaire les besoins des agriculteurs
De manière spécifique
- fournir régulièrement aux producteurs nigériens des semences de qualité issues des variétés améliorées en quantité suffisante, au moment opportun et à un prix abordable ;
- créer les conditions d’une utilisation accrue par les agriculteurs des semences de qualité ;
- renforcer le cadre institutionnel et juridique du sous-secteur semencier.
Domaines d’intervention de la politique semencière nationale
Les principaux domaines d’intervention de la politique semencière nationale sont décrits en douze points, notamment : de la gestion et protection des ressources phytogénétiques nationales, la promotion et le contrôle des semences de qualité et certifiées, de la promotion de l’agro-business dans le secteur ainsi que la sécurité et la sécurisation semencières.
A travers cette politique, l’Etat du Niger a allégé autant que possible les procédures administratives d’importation et d’exportation de semences tout en garantissant le respect des textes législatifs et des réglementaires et conventions internationaux dont le Niger est signataire.
Cette politique entend également préserver les « variétés traditionnelles » (« ou écotypes locaux ») sélectionnées in situ durant des décennies par nos vaillantes populations.
Cette politique semencière nationale est accompagnée par des textes juridiques (loi et arrêtés) conformément aux prescriptions des règlements de la CEDEAO et de l’UEMOA (Règlement n°03/2009/CM/UEMOA).
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