La saison des pluies 2021 serait globalement humide avec des quantités de pluies équivalentes à supérieures aux moyennes saisonnières de la période 1981-2010 sur le Sahel Centre et Est, un démarrage précoce à normal, une fin tardive à normale, des séquences sèches à tendance plus longues en début de saison et moyennes vers la fin, et des écoulements globalement moyens à supérieurs
Les prévisions saisonnières 2021 sont basées sur la configuration actuelle et future des Températures de Surfaces des Océans (TSO), les prévisions des grands centres mondiaux, les sorties des modèles statistiques et dynamiques, et les connaissances des experts sur les dynamiques et les caractéristiques du climat dans la région. A l’issue des travaux, les tendances ci-après se dégagent pour les paramètres clés de la saison des pluies 2021 :
Des quantités de pluies globalement équivalentes à supérieures aux cumuls moyens de la période 1981-2010 sont attendues en juin-juillet août et juillet-août-septembre, sur la bande sahélienne et soudanienne couvrant les parties Sud et extrême ouest du Tchad, la bande agricole du Niger, le Burkina Faso, le Sud et Centre Mali, les parties Nord du Nigeria, du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire et l’extrême Nord-est de la Guinée. Par contre, les zones littorales de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée, du Nord Sierra Léone, de l’Est Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria et du Cameroun pourraient enregistrer des cumuls pluviométriques équivalents à inférieurs à la moyenne sur toute la saison ;
Des dates de début de saison précoces à normales sont probables sur presque toute la bande sahélienne élargie aux parties Nord des pays du Golfe de Guinée. Toutefois, dans la zone couvrant l’extrême Sud Sénégal, la Guinée Bissau et l’Ouest de la Guinée, les chances d’observer des dates de début précoces, normales ou tardives s’équivalent ;
Des dates de fin de saison tardives à normales sont attendues sur les bandes sahélienne et soudaniennes s’étendant sur le Sud Tchad, la zone agricole du Niger, le Sud Mali, le Burkina Faso, l’extrême Sud de la Mauritanie, le Sénégal (excepté l’extrême Sud-ouest), la Gambie, la moitié Est de la Guinée et les parties Nord du Nigeria, du Benin, du Togo, du Ghana et de la Cote d’Ivoire. Sur le Centre Nigeria et les parties littorales de l’Afrique de l’ouest allant de Sud-ouest Sénégal à la Sierra Léone, les chances d’observer des dates de fin précoces, normales ou tardives s’équivalent ;
Des séquences sèches longues à moyennes sont attendues en début de saison sur le Sahel Est (Est Niger et Sud Tchad élargi aux parties Nord du Nigeria, du Benin et du Togo) et sur la partie Nord du Sahel Centre et Ouest (Centre Mali, extrême Sud Mauritanie, Sénégal et Nord-est Guinée). Par contre, sur le Burkina Faso, la partie Ouest du Niger, le Sud Mali, les parties Nord du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire de la Guinée et les parties littorales allant du Nord Sierra Léone à la boucle du Sénégal, les chances d’observer des séquences sèches plus longues, équivalentes ou plus courtes que la moyenne sont les mêmes ;
Des écoulements équivalents à supérieurs aux moyennes de la période de référence 1981-2010 sont attendus dans les bassins ci-après : Niger, Sénégal, Gambie, Volta, Chari, Logone, Komadougou-Yobé, Bandama, Comoé, Ouémé, Mono et Oti. Quant aux bassins du Sassandra, du Cavally, du Mano, de Saint Paul, de Saint John et de Lofa au Libéria, ils devraient enregistrer des écoulements globalement moyens à tendance déficitaires.
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